Les professionnels de la santé doivent désormais informer leurs patients de leurs dépassements d’honoraires pour tout acte de soin. L'outil principal : le devis à faire signer avec "bon pour accord". Le professionnel ne respectant pas la règle sera soumis à des sanctions financières d'un montant égal au dépassement.
Cette démarche mise en place par Roselyne Bachelot vise d'un côté à protéger le porte-monnaie des patients et d’un autre, à sauvegarder les deniers de la Sécurité Sociale.
Mais cela a aussi ses côtés pervers : banalisation des soins comme simple acte marchand et création d’un système à double vitesse.
Résultat : il y aura ceux qui pourront se permettre de se payer les services d'un professionnel de la santé ... et les autres qui devront se contenter d'aller consulter ceux du secteur 1 (conventionnés par la Sécurité Sociale assurant un non dépassement des honoraires), mais dont l'accès est encombré et ne préfigure en rien la qualité.
Dirigeons-nous vers un système de soin à l'anglo-saxonne où l'économie prévaut sur la santé? Un praticien pourra-t-il refuser de soigner dans le cas d’un refus de signature de devis ? Paperasses versus soins. Ethique versus économie.
Il ne restera donc aux malades qu’une solution : souffrir en silence… dans l’attente d’un devis.
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