mercredi 30 avril 2008

Des européens inégalement branchés

L'Europe connait un clivage technologique nord-sud. Les nordiques sont les champions de l'équipement Internet. D’après l’Institut GFK , les Islandais sont les plus grands consommateurs européens, avec 88% d’internautes parmi la population âgée de plus de 14 ans, devant les Finlandais (81%), les Norvégiens et les Danois (76%). La France compterait 56% d’internautes, un peu moins que l’Allemagne et la Grande-Bretagne, mais plus que l’Italie (53%), le Portugal (45%) ou l’Espagne (35%).

vendredi 25 avril 2008

ACCUEILLEZ DES ABEILLES CHEZ VOUS

La pollution généralisée de l’air, du sol et de l’eau, a fragilisé les colonies d’abeilles. Elles subissent en ce moment et partout dans le monde, un affaiblissement appelé « syndrome d’effondrement des colonies ». Comment aider ces insectes sympathiques ? En leur offrant chez vous un bout de balcon ou un coin de jardin !

Les abeilles sont apparues sur Terre il y a plus de 80 millions d’années et ont très peu évolué depuis. L’Abeille domestique, Apis mellifera, vit en colonies atteignant jusqu’à 50 000 individus. L’abeille joue un rôle-clé dans la pollinisation. Sans elle, plus de fruits, plus de légumes. Il y a donc urgence à la sauver !
Arbres fruitiers et plantes à fleurs
Au jardin, plantez une haie fleurie ! Choisissez des troènes, dont les abeilles raffolent et qui ont un puissant parfum. Pour ajouter en biodiversité, faites courir dans la haie une rose trémière, pour son odeur sucrée. Si le jardin est grand, n’hésitez pas à planter des arbres fruitiers, comme des pommiers ou des cerisiers. Privilégiez toujours les fleurs simples aux croisements des horticulteurs. Près de la maison, plantez une glycine, qui sera souvent visitée par les abeilles. Dans les endroits ensoleillés, faites pousser de grandes brassées de lavandes ou un grand buddleia, (ou lilas sauvage). Succès garanti !
Fleurs au balcon
Les plantes mellifères sont celles visitées par les abeilles. Elles viennent y chercher nectar et pollen pour le transformer en miel. Dans un pot, vous pouvez mélanger plusieurs espèces de plantes à fleurs. Des bruyères à callunes pour l’automne, un petit chèvrefeuille, de la menthe, de la citronnelle et même l’herbe à chat, la cataire, aux délicates fleurs mauves qui rendent à moitié fou les matous ! Veillez à étaler la floraison sur toute l’année. Si le cœur vous en dit, offrez le gîte à d’autres espèces d’abeilles, en installant dans un coin du balcon un nichoir pour l’abeille solitaire. Cette cousine de l’abeille domestique, grande pollinisatrice, est aussi très menacée dans les régions de grande culture.

mardi 15 avril 2008

Le bord du gouffre ?

Fonds monétaire international, Banque mondiale, ONU… Les grandes institutions mondiales commencent de paniquer face à la multiplication des "émeutes de la faim" sur la planète et leur inquiétude est largement relayée ces jours-ci par la presse. Surgissant dans les pays les plus malmenés, les émeutes semblent avoir de beaux jours devant elles, malheureusement. Avec pour cause première la fermeté des prix des matières premières agricoles. « Ce qui survient est une catastrophe principalement pour les populations citadines du Sud » estime Lucien Bourgeois directeur des études économiques de l'Assemblée permanente des Chambres d'agriculture.


Le tableau dressé est souvent noir qui entrevoit une déstabilisation politique d'une bonne partie des pays les moins développés par le seul fait de la hausse des prix alimentaires qui pourrait plonger 1,2 milliards de personnes dans la misère. Phénomène amplifié par la dépréciation du dollar américain qui risque de toucher la Chine et le Japon. « Tous les éléments de la croissance sont pourtant là, portée par la démographie ou le développement économique de l'Asie, Chine comprise » regrette en substance Jacques Le Cacheux, chercheur à l'Observatoire français des conjonctures économiques. « La clé du problème réside dans l'élasticité de l'offre. Si nous avons en Europe quelques moyens d'ajustements, l'offre de terres agricoles la plus conséquente est située en Amérique du Sud, et au Brésil notamment » précise-t-il encore.

Haro sur les biocarburants

Largement montrés du doigts comme étant le principal facteur de troubles, les biocarburants ne sont finalement pas les seuls responsables. « Avec un prix du pétrole à 100 $ il est clair qu'ils représentent une alternative incontournable, même sans incitation fiscale » juge Jean-Marc Boussard (labo Mona, Inra Ivry). « Si le pétrole reste à ce niveau de prix, alors la tension sera très forte sur les produits alimentaires prévient-il. Pour Lucien Bourgeois, l'accent mis sur les biocarburants aux USA notamment, qui vont y consacrer près de 140 millions de tonnes de céréales cette année, a une visée purement stratégique.

« Il s'agissait pour les États-Unis de montrer à Hugo Chavez et à l'Iran qu'ils n'avaient pas peur » avant d'ajouter « les USA ont une stratégie économique cohérente, ils avaient procédé de la même manière dans les années 70 alors que confrontés à une crise économique intense en pleine guerre du Viet-Nam, comme aujourd'hui avec les subprimes, ils ont décroché le dollar de l'or. » Reste que les conflits d'usages annoncés pour le terres agricoles sont devenus réalité.

Dénonciation

Mais les trois chercheurs s'entendent surtout pour fustiger l'absence d'organisation, la loi du marché dérégulé, et appellent les gouvernements à reprendre la main. « Dans tous les pays, les prix ont tellement baissé ces dernières années que les agriculteurs se sont découragés… Il faudrait que les gouvernements reprennent les choses en main, qu’on réinstalle des systèmes de régulation de l’offre agricole, comme il en existait dans les années 1930 ou 1950 même s’ils avaient des défauts. C’est une hérésie de compter sur le marché pour réguler les produits agricoles » tempête Jean-Marc Boussard. Là est le fond de la question et la réponse relève bien plus du politique que de l'économie pure.

lundi 14 avril 2008

"Rendez-nous nos docteurs!"

Marie-Louise BOUKA, ancienne infirmière, approche de la soixantaine. Elle vient du Congo, de Brazzaville, la capitale. Elle parle d'une migration forcée vers la France, parce que sa santé, un jour, a vacillé. Elle n'a pas trouvé d'autres moyens pour se soigner. Mais si elle avait eu le choix, elle serait restée là-bas, dans son pays.
"Vous savez, la France nous a enlévé tous nos médecins!" s'exclame-t-elle. Elle explique que les étudiants en médecine du Congo viennent compléter leur formation dans l'héxagone.... et ne reviennent plus. "Comment voulez-vous vous faire soigner correctement. Nous avons maintenant des hôpitaux sans médecins. On se retrouve alors en France, malgré nous! La vie en France, ce n'est pas forcément le paradis. C'est même la galère. Dîtes à votre gouvernement de nous rendre nos docteurs !".
Elle secoue la tête, soupire. "J'aimerais tellement revenir au pays..."

jeudi 10 avril 2008

La loi sur les OGM a été adoptée de justesse hier à l’Assemblée nationale.


249 voix contre 228. C’est la loi que le gouvernement Fillon aura eu le plus de mal à faire adopter. Cette loi a finalement été adoptée malgré la division au sein de la majorité UMP. En effet, 1 élu du gouvernement sur 4 a voté contre ce projet de loi. Sur leurs sites respectifs, les ONG se déchaînent. Greenpeace déplore un « concours de lâcheté et d'irresponsabilité active ». De son coté, l'ancienne ministre de l'environnement et membre du MoDem, Corinne Lepage explique que « Le gouvernement est en train de prendre la responsabilité historique de mettre en cause la santé des Français." L’avant-veille, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait critiqué son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo et le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé. François Fillon a demandé à la secrétaire d'Etat à l'écologie de s'excuser publiquement avant le vote de la loi. Ce qu’elle a fait depuis, assurant le groupe UMP de son soutien et de sa solidarité quant à ses décisions. Le projet de loi sera examiné par le Sénat, sauf changement de programme, les 15 et 16 avril prochain.

mercredi 9 avril 2008

une photo d'avion en passant

Pas de temps ces jours ci, mais quand même, un petit clin d'oeil du sud. Le reste des photos est à voir ici en cliquant là.

mardi 1 avril 2008

Débat sur les OGM à l'Assemblée nationale

Hier, l’association Greenpeace a déposé neuf tonnes de maïs "sans OGM" devant le siège de l'UMP à Paris, pour "une loi garantissant une agriculture avec 0 % d'OGM, conformément aux conclusions du Grenelle de l'environnement et aux souhaits de la population". Une action symbolique alors qu’en ce moment même et pendant trois jours, les députés de l’Assemblée vont débattre du futur projet de loi sur les conditions de culture des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) pour se mettre en conformité avec le droit européen. Le texte initial déposé par le gouvernement était dans la droite ligne des recommandations du Grenelle de l’environnement et garantissait une protection contre la contamination OGM. Mais après son passage au Sénat le 8 février 2008, le texte avait déjà perdu de son esprit en proposant « la liberté de consommer et de produire des OGM destinés à l’alimentation ou de ne pas le faire” au lieu de la phrase « avec ou sans OGM». Pendant ce temps, les associations environnementales montent au créneau. Greenpeace, la Confédération Paysanne, les Verts ont manifesté samedi et tirent la sonnette d’alarme pour que le texte ne soit pas adopté tel quel. C’est sans compter sur le lobbying des agro-industriels qui poussent à ce que le texte soit adopté sans modifications allant dans le sens de la protection des cultures.