lundi 31 décembre 2007
Le Portugal en avance sur les OGM
Ce fond sera alimenté par une taxation des semences transgéniques commercialisées ou cultivées au Portugal.
C’est une mesure nécessaire et importante, car aujourd’hui, on en est sûr, les OGM contaminent bien les champs alentours, via la pollinisation, dans un rayon de 300 mètres. C’est la raison pour laquelle en France, les compagnies d’assurances françaises refusent d’assurer les champs de cultures biologiques. En effet, le travail des assureurs est d’assurer un « risque ». Or, dans le cas des contaminations par les OGM, on ne parle plus de risque, mais de certitudes.
Au Portugal, il a donc été décidé de créer ce « fond indépendant de compensation ». Par contre, en France, dans le projet de loi présenté en décembre dernier sur les organismes génétiquement modifié, on ne prévoit pas de financer le fond en taxant les semenciers. Le fond en cas de contamination accidentelle sera payé par l’agriculteur exploitant un champ d’OGM, à ses voisins en biologiques qui auront pu prouver la contamination.
Au Portugal, le projet de ce fond est critiqué par les Verts portugais, qui estiment qu’il est insuffisant pour couvrir les analyses. Mais que dire de la France, qui ne prévoit même pas la création d’un fond identique alors qu’elle a beaucoup plus d’OGM sur son sol que le Portugal ? Rappelons qu’au Portugal, on recense actuellement 4.200 ha de champs OGM, contre 21.000 ha en France.
Ce manque de recul dans le projet de loi a de quoi faire réfléchir sur le poids des lobbys chimiques et agricoles dans les décisions du gouvernement français.
dimanche 30 décembre 2007
En passant
vendredi 28 décembre 2007
Le Chili prend des mesures pour la protection des baleines
jeudi 20 décembre 2007
Le chaînon manquant des cétacés retrouvé
En Inde, dans la province du Cachemire, on a retrouvé les restes, vieux de 48 millions d'années, d’un petit mammifère, nommé Indohyus, de la famille des ongulés (antilope). Une équipe scientifique de l'Ohio l'a identifié comme l'ancêtre des cétacés actuels. Ce petit animal d'une dizaine de kilos, passait la majeur partie de son temps dans l'eau. Les scientifiques sont arrivés à cette conclusion en étudiant l'oreille interne de l'animal et la densité de ses os. Depuis plusieurs années, la communeauté scientifique avait imaginé que l’ancêtre des baleines devait être un mammifère, entre le bœuf et le loup, qui serait retourné à l’eau après avoir vécu longtemps sur la terre ferme. On l'a enfin retrouvé.
Le soudain intérêt de Bush pour les EnR
mardi 18 décembre 2007
Nos objectifs de réductions sont déjà obsolètes !
Conférence de Presse, hier, avec Pierre Rada*nne, de retour de Bali (Indonésie), où se tenait la Conférence sur le changement climatique de l'ONU :
« Cette conférence est un véritable échec certes, mais un échec constructif ». Ainsi s’exprime Pierre Radan*ne, ancien directeur de l’Ademe et président de l’Association 4D (Dossier et débats pour le développement durable)* « Le fait que les Etats-Unis n’aient pas ratifié le protocole de Kyoto (ils sont les seuls maintenant car l’Australie vient de le faire) nous oblige à avancer sans eux. A Bali, toutes nos réunions ont dues être dédoublées : celles où les Etats-Unis avaient leur mot à dire et celle où seuls les pays qui ont ratifié se concertaient. Difficile dans ces conditions d’avancer. Le deuxième échec de Bali, ça a été d’échouer dans le vote du climat. C'est-à-dire que l’on n’a pas réussi à se mettre d’accord sur la réduction du climat terrestre. Car dès le début des discussions, les pays en voie de développement ont exprimé leur opposition. Car il n’y a aucune répartition de la « charge » pays par pays, (en fonction de leur industrie, de leur PIB, de leur émission). On voudrait donc contraindre des pays en voie de développement à lutter contre le changement climatique, sans aucune compensation financière. Ils ont dit non. On se retrouve avec une opposition politique de fond, donc on est complètement planté. A cause de cela, on est déjà en retard par rapport au calendrier de Kyoto qui donnait le 1er janvier 2013 comme date butoir de l’effort sur la réduction des gaz à effet de serre. Bref. Cette conférence n’a pas servi à avancer, juste à constater que nos objectifs sont déjà obsolètes ».
(*4D a été créée en 1993, après le sommet de Rio, afin de constituer un réseau citoyen pour la promotion du développement durable et le suivi des engagements pris par la France,comme par les autres états membres de l'ONU..
Un sapin pour Noël ?
vendredi 14 décembre 2007
Le Louvre ? Ok, mais rapido…
jeudi 13 décembre 2007
Y'a pas que l'amour dans la vie
Pas beau !
mercredi 12 décembre 2007
Les dangers des téléphones portables
Je récris un article de Relaxnews, pour le transformer en brévouille, comme l’expliqué Yann. Ca donne :
« De récents rapports internationaux et français, font état de risques cancérigènes avec les ondes électromagnétiques des portables. Les dangers des ondes électromagnétiques inquiètent de plus en plus les associations de protection de l’environnement et les scientifiques. Seul hic de ces études : on n’a pas encore le recul nécessaire pour évaluer précisément l'impact du téléphone portable sur la santé. En effet, les utilisateurs intensifs du portable de plus de 10 ans sont rares, car l’explosion de son utilisation est encore trop récente»
Je ne suis pas à l'aise avec l'écriture des brèves. je pense que je vais m'améliorer à force d'en écrire... mais cela dit, Il y a là un joli sujet de grosse enquête.mardi 11 décembre 2007
Un record de Globe-Trotteurs sur la planète
Fin 2010...Tous voyageurs ?
« Malgré la hausse des prix pétrole et les menaces terroristes, le nombre des voyageurs dans le monde ne cesse d’augmenter. Ils seront 900 millions de globe-trotteurs à avoir parcouru la planète en 2007. »
A partir de cette petite info, sur le site du Monde, j'essaye d'établir 1/2/3/idées d'enquêtes à proposer.
Une sur les couvertures d'assurances, une sur le voyage dans les régions dangereuses, une sur l'explosion du tourisme en Chine, qui est en passe de dépasser le tourisme aux Etats-Unis.
....Tout un programme !
Tu t'es vu quand t'es snooth ?
Boutique hôtel : je suis unique
lundi 10 décembre 2007
Un reportage sur Brocéliande
Je collabore à plusieurs blogs :
Il y en a un pour le magazine avec lequel je collabore, c’est Standard magazine.
http://standardmagazine.blogspot.com/
Le numéro de décembre, qui vient de paraître, concernait la féerie.
Pour eux, j’ai proposé un reportage sur la forêt de Brocéliande. Je voulais passer une nuit dans la forêt, sans tente, pour vérifier si les esprits des bois étaient toujours présents. Au final, un petit article bien sympa, à lire en ce moment dans les kiosques :
E N V I R O N N E M E N T • E N V E R T E T C O N T R E T O U T
TITRE :
M I N U I T D O U Z E D A N S L E J A R D I N
Au clair de la lune, notre reporter a prêté sa plume
à la forêt de Merlin l’Enchanteur, sept mille hectares de chênes
et de hiboux aujourd’hui menacés par une pollution pas réellement féerique.
Fin octobre, nuit de la pleine lune dans la forêt de
Brocéliande (Ille-et-Vilaine). A quarante kilomètres à
l’ouest de Rennes, il est bientôt minuit et j’attends les
fées depuis déjà deux heures. Couchée sur un tapis de
sol, emmitouflée dans un duvet résistance -30 °C, les
esprits du bois m’apparaîtront-ils ? Les visiteurs du
Centre arthurien de Brocéliande sont chaque année
plus nombreux, trente mille en 2007. Que cherchent-ils
Claudine Glot, fondatrice du Centre et spécialiste
des légendes locales, le devine : « Les gens viennent ici
pour se ressourcer, retrouver leurs racines, se rattacher à
une histoire très ancienne : le tombeau de Viviane, par
exemple, est une sépulture mégalithique construite il y a
4 500 ans. A cet héritage celtique s’ajoute les Romans de
la Table Ronde, écrits entre 1170 et 1190 par Chrétien
de Troyes, dont une partie [notamment Yvain ou le
Chevalier au lion] se passe dans cette forêt même, en
"Petite Bretagne". »
Le terrain de jeu de Merlin pourrait toutefois, et sans
sortilège, disparaître : en 2006, la société Smictom
a obtenu l’autorisation d’y construire une usine de
broyage et compostage d’ordures ménagères d’une
surface de plus de 11 000 mètres carrés, de vingt
mètres de hauteur. Deux associations, SOS Brocéliande
et Sauvegarde de Brocéliande, supportées par une
cinquantaine de particuliers, ont déposé un recours
au tribunal administratif de Rennes pour contester
la légalité du permis de construire. Le 24 août dernier,
les travaux ont été stoppés, les associations ayant réussi
à prouver que le permis de construire n’était pas légal.
L’Etat a été condamné à dédommager les associations.
Jean-Pierre Le Thiec, président de SOS Brocéliande,
commente cette levée de boucliers : « La forêt de
Brocéliande est classée "zone naturelle d’intérêt
écologique". Malgré cela, n’a été réalisée aucune
étude sur les dégradations environnementales, aucune
enquête auprès des habitants, aucun rapport sur les
lieux avoisinant l’usine. » Smictom ayant déposé un
deuxième permis de construire, les défenseurs du bois se
retroussent les manches.
Morgane, fée libérée
Du haut d’un Moyen Age mythologique, Brocéliande
l’épaisse s’est depuis presque domestiquée : furent
extraits de ses entrailles des minerais de fer, furent
brûlées ses branches pour faire du charbon. Ses plus
grands arbres, plusieurs fois centenaires, se sont éteints
avant 1850 dans les fourneaux des forges. Autour de
moi, dans la clarté d’une lune pleine, je ne vois pas à dix
mètres, dans la noirceur des taillis. Pourtant, j’écarquille
les yeux au moindre bruit. Serait-ce Morgane, la fée
guerrière, dont l’ancien nom celtique est « Morrigan » ?
Morgane, qui fit construire son château au coeur
de Brocéliande pour y étudier, dit-on, la magie et la
nécromancie ?
Depuis l’immémoriale époque celte, le folklore breton
(également nommé « la Matière de Bretagne ») est
imprégné de cette vénération de la mort. On raconte
que sur les chemins de Brocéliande roule, la nuit, une
charrette grinçante. Celui qui l’entend ou l’aperçoit
ne revient pas vivant. Je tends l’oreille. Morgane, fée
de la mort, n’était pas mariée et choisissait ses amants
parmi de jeunes combattants. Le XIXe siècle puritain est
passé par-dessus cette légende, faisant d’elle une femme
corrompue et dangereuse, ayant couché avec son père.
Dans le roman de Chrétien de Troyes, Morgane apparaît
surtout comme une femme libre.
Dans la forêt lointaine
Un gland tombe à côté de moi. Mon coeur s’arrête.
Il faut que je m’habitue car il pleut des glands toutes
les deux minutes. Au loin, un long mugissement : le
brame d’un cerf mâle marquant son territoire pendant
la période des amours. Que disait Claudine Glot à
propos de ce noble animal ? « Merlin l’Enchanteur
avait la particularité de se déplacer très vite dans la forêt,
qui lui obéissait. Il prenait l’apparence d’un cerf pour
aller conseiller. » Merlin, moitié dieu, moitié homme,
pouvait faiblir pour l’amour d’une femme. Pour celui de
Viviane, dont il restera éperdument amoureux, il bâtit
un immense palais sous les eaux d’un lac, où il se fera
enfermer pour toujours.
Est-ce alors le souffle de Merlin, dans le froissement des
feuilles ? La nuit où l’Enchanteur entraîna Arthur et ses
Chevaliers, de Grande-Bretagne jusqu’ici, était, paraît-il,
celle de Noël. Merlin dévoila que le Saint Graal, cette
coupe merveilleuse contenant le sang du Christ, avait
été transporté en Petite Bretagne et qu’on avait perdu sa
trace. Ainsi, Lancelot, Gauvain, Perceval, Yvain et tant
d’autres partirent à sa recherche pour le ramener au
château de Carduel. « La forêt est le lieu du merveilleux,
continue notre conteuse, à la fois magnifique et terrible.
C’est un lieu de passage entre les vivants et les morts,
entre les fées, les esprits et les humains. Dans les légendes
arthuriennes, celui qui a le courage d’affronter la forêt
– c’est le lieu de toutes nos angoisses, de nos peurs les plus
profondes – trouvera la richesse et la fortune. »
Il est 1h36. Cela fait cinq heures que je scrute tant de
noir. Pas de fées pour ce soir mais d’effrayants bruits
d’animaux. Je reviendrai guetter les fées au solstice
d’été, près des cours d’eau. Sauf si, d’ici là, une décharge
remplace la forêt.
—
Texte Estelle Cintas (à Brocéliande)
Photographie Mélanie Magassa
A Lire sur le sujet : Claudine Glot et Marie Tanneux
Contes et légendes de Brocéliande (Éd. Ouest France)
Doutes sincères
dimanche 9 décembre 2007
Magazine numérique
Le mur
Derrière la porte de gauche, elle vient de Wenzhou, au sud de la Chine. Son mari, elle ne l’a pas vu depuis un an et demi. Expulsé. Sans papiers. Son fils venait de naître. Sa fille avait deux ans, quand des policiers l’ont emmené. Retour vers la Chine qu’il avait quitté il y a dix ans. Dans ce trois pièces/cuisine, au fond d’une cour de Belleville, vivent aussi les parents de la jeune femme, son frère, son neveu d’un an à peine, et une connaissance qu’ils hébergent moyennant quelques dizaines d’euros.
Entre les deux portes, un mur. Si fin que l’intimité est abolie depuis bien longtemps.
Derrière la porte de droite, on se sent cerné. Le silence est devenu un luxe. Une fois chez elle, la femme n’aspire qu’à se reposer. Elle veille sur le sommeil de sa fille comme une louve. Mais le petit studio vibre au rythme de la vie d’à côté. Le sol tremble sous les petits pas énergiques des enfants. La Chine du sud parle fort, reçoit amis, famille samedis et dimanches, à l’heure où l’Algérie aspire à se reposer.
Alors les coups pleuvent contre les murs de papier. Inutile de sonner à la porte de gauche. La communication est impossible. De jour comme de nuit l’Algérienne frappe ce mur qu’elle déteste, dans un geste rageur. Surtout faire taire ces phrases qu’elle ne comprend pas et qui envahissent son intimité.
De l’autre côté, la maman tremble. Sans papiers, il ne fait pas bon sortir par les temps qui courent. Elle reste terrée chez elle avec ses enfants qu’elle essaie de contenir, car il y a la voisine… Surtout tenir jusqu’au jugement qui doit décider de son sort sur le territoire français.
Dimanche dernier, la porte de gauche s’est sans doute trop ouverte sur les amis, la famille. On a fêté bruyamment le retour au pays des parents de la jeune femme. Pour ces travailleurs de l’ombre, une pause de quarante jours en Chine après toutes ces années de labeur. Trop de cadeaux, trop de messages de la part de tous ceux qui restent.
L’Algérie, prisonnière de sa caisse de résonnance, n’était pas conviée. Fatiguée, elle a porté plainte.
Ce dimanche, ils étaient quatre policiers à franchir le seuil de la porte de gauche. La jeune Chinoise montre papiers, passeport, jugement du tribunal : « C’est bon pour cette fois, mais à la prochaine alerte de votre voisine, c’est le retour en Chine ! »
Depuis, les enfants rêvent de murs en papier qui engloutissent leur mère en grondant.
jeudi 6 décembre 2007
et hop au boulot !
Chez Escudero, à La Jonquera, paradis des courses à bas prix (le sont-ils vraiment d'ailleurs ?) en Espagne juste de l'autre côté de la frontière, du Perthus. Aux cortèges de réfugiés espagnols des années 30, venant du sud, répondent aujourd'hui les cortèges de touristes nord-européens venant chaque saison doper l'économie de la côte méditerranéenne.