vendredi 23 mai 2008

Les médecins, des prestataires de service?

Les professionnels de la santé doivent désormais informer leurs patients de leurs dépassements d’honoraires pour tout acte de soin. L'outil principal : le devis à faire signer avec "bon pour accord". Le professionnel ne respectant pas la règle sera soumis à des sanctions financières d'un montant égal au dépassement.

Cette démarche mise en place par Roselyne Bachelot vise d'un côté à protéger le porte-monnaie des patients et d’un autre, à sauvegarder les deniers de la Sécurité Sociale.

Mais cela a aussi ses côtés pervers : banalisation des soins comme simple acte marchand et création d’un système à double vitesse.

Résultat : il y aura ceux qui pourront se permettre de se payer les services d'un professionnel de la santé ... et les autres qui devront se contenter d'aller consulter ceux du secteur 1 (conventionnés par la Sécurité Sociale assurant un non dépassement des honoraires), mais dont l'accès est encombré et ne préfigure en rien la qualité.

Dirigeons-nous vers un système de soin à l'anglo-saxonne où l'économie prévaut sur la santé? Un praticien pourra-t-il refuser de soigner dans le cas d’un refus de signature de devis ? Paperasses versus soins. Ethique versus économie.

Il ne restera donc aux malades qu’une solution : souffrir en silence… dans l’attente d’un devis.

lundi 19 mai 2008

Les vrais enjeux des énergies renouvelables

Les énergies renouvelables sont non polluantes certes, mais leur principal intérêt est ailleurs. Elles peuvent rééquilibrer la donne énergétique mondiale. 
Il ne faut pas rêver, les énergies renouvelables ne résoudront pas tout. Elles ne seront jamais suffisantes pour assurer notre quotidien. Moteurs hybrides, ampoules basse consommation, chauffage à meilleur rendement, lessives à froid… nous disposons aujourd'hui en Europe des technologies qui permettraient d'économiser jusqu'à 30% d'énergie. Ajoutons à cela une production locale de 30% d'énergies renouvelables, il ne resterait que 40% d'énergies conventionnelles à acheter pour assurer notre consommation actuelle. S'affranchir en partie des hydrocarbures, ne plus dépendre totalement des ressources étrangères n'est plus un rêve mais une nécessité. Imaginez une nation qui réduise de plus de la moitié ses factures payées à d'autres pays. Plus autonome, elle deviendrait enfin adulte. Elle pourrait imaginer son propre système vertueux sans se définir systématiquement par rapport aux autres nations. Elle pourrait investir cet argent dans des domaines d'avenir comme l'éducation et la recherche. Cette prise d'indépendance et cet impératif de consommer mieux pourront, s'ils sont décidés politiquement, offrir aux Européens un réel avenir.

mercredi 14 mai 2008

Médicaments low-cost de Leclerc

Après les bas prix revendiqués par Leclerc pour sauver notre pouvoir d'achat, voilà que la chaine de distribution prend un malin plaisir à se prendre pour une pharmacie. La promesse : la vente de médicaments non remboursables par la sécurité sociale dans ses magasins.
La cour d'appel de Colmar a donné raison à Leclerc en rejetant la demande de deux syndicats de pharmaciens et du regroupement Univers pharmacie de cesser sa campagne d’affichage.
Va-t-on vers une banalisation de l'achat de médicaments en supermarché? Quel est le contrôle qui encadre cet achat? Cette politique sert-elle réellement le consommateur ou favorise-telle l'industrie pharmaceutique?
La question fait débat surtout autour de la santé où le corps médical ne voit pas non plus d'un très bon œil l'encouragement de cette automédication en libre service.

vendredi 2 mai 2008

Trois nouveaux OGM présentés à Bruxelles


Le 7 mai, à la Commission européenne votera la mise sur le marché de trois nouvelles PGM (Plantes génétiquement modifiées) deux maïs et une pomme de terre.

Les maïs sont résistants aux pesticides et la pomme de terre contient un antibiotique. Les ONG de protection de l’environnement, tentent un lobbying contre le vote favorable envers ces cultures et appellent les citoyens à signer une pétition via leurs sites internet. Les ONG accusent ces OGM de ne pas avoir été assez évalué. Pour elles, le processus d’évaluation en Europe ne garantit en rien la protection de l’environnement et de la santé humaine car les études menées par L’Afssa, (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) se basent sur les données transmises par les fabricants d’OGM et pas sur une expertise indépendante.

Après le vote, les députés débattront plus généralement de l’avenir des OGM en Europe .